Des souvenirs lointains remontent
une vallée secrète,
brisent le fil mystérieux de l’oubli
et me ramènent à des baisers éthérés
pleins de désirs et d’amour
Quand le bonheur
Inspirait mes premiers pas
me surprenant dans les nuits d’hiver.

sous les pales décors de la lune,
amoureuse de ma jeunesse,
une pensée dominante dessinait des bateaux
en imaginant les mers à sillonner.

les ailes d’Icare faisaient du bruit
en me montrant les voyages à venir
sur les routes de l’inconnu
mais loin de l’arrogance du Soleil.

au milieu de ces images,
je ressens l’étreinte passionnée
des jours anciens
tandis que le présent secoue
la poussière qui aveugle son chemin.

et j’entends à nouveau les belles mélodies
Qui chassaient la mélancolie d’un adolescent
cherchant déjà les paradis de la vie
dans des regards tendres
Mais parfois traitres.

Cette époque,
Somptueuse et fascinante,
se lève de son coin souterrain
et les yeux noyés dans un large sourire,
Elle monte dans ma plume.

Elle vogue en silence
dans l’encre de ses vers
En défiant l’immortelle indifférence du Temps
Qui puise son eau
À la rivière de l’existence
Pour arroser l’insolence de son jardin.