Remplies de pauvreté,
de vieilles étoiles reluisent à peine
dans les bras d’une nuit distraite.

un amour fragile s’éveille dans une âme égarée
et s’éloigne de l’enfer d’un destin jaloux.
aux frontières de la mer, une espérance sans défense
se noie dans un trou noir.

les plaisirs meurent dans la gorge
d’un nectar indifférent à l’Art,
où se confondent les Rêves et les Mots.

il me manque la présence indéfinie,
l’étincelle qui embrase mon cœur.
je m’ennuie des jours disparus
dans les abîmes de mes âges,
emportés par le vent de la vie.

ainsi le temps déploie-t-il sa malice
depuis la prison de ses mensonges dorés.
une image fanée s’évapore
devant mes yeux.

et je m’en vais,
je m’en vais vers l’inconnu,
comme une cigale qui frissonne
après son chant d’été.