j’ai bu une gorgée d’amour
dans un verre de frissons
mon poignet a tremblé
en entrevoyant un destin
et je me demande encore si ce n’est pas
ton charme ancien
qui m’amène à être ou à ne pas être.
mais toi implacable
tu as dévoilé le jeu qui désarme
et j’ai attendu ce que je ne savais pas.
maintenant l’ombre ressuscitée
transforme le souvenir désincarné
en un vent qui dilate le souffle réticent.
les années se dispersent dans le ventre du temps
et quand le sommeil se dissipe
tu réapparais, existence immuable,
pour garder l’éclair qui incinère
le vol de tes enfants.